14 avril 19 – De Toacazo à Sigchos – 46 km (184 km)

Pour une fois, les parents se réveillent avant les petits ! Ayant dormi bien à l’abri, tout est sec ! Peu après 7h00, nous prenons le petit-déjeuner dans la grande salle. Martin et Lucas ne mangent pas beaucoup, par contre, les parents se régalent avec de l’ananas dans leur porridge !

Nous voyons arriver Jeff et Olivia. Olivia est toujours malade, elle tousse beaucoup et a mal à la gorge. Ils vont se poser là. Nous lui donnons de la lysopaïne et du tea-tree, en espérant que ça aidera un peu.

Nous réussissons à appeler Papi et Mamie ! Les enfants sont heureux de les voir, les grands-parents aussi !

Il est environ 10h00 quand nous partons. Premier arrêt à la boulangerie pour acheter le repas du midi, puis nous croisons une procession.

L’objectif du jour est Sigchos, mais ça nous parait difficile… 46km avec 1000m de dénivelé… Une énorme étape pour nous… Et c’est parti pour 10km de montée, plus ou moins inclinée. Papa a beaucoup de mal aujourd’hui, il craque même avant la dernière montée. Il a mal dormi et a mal partout… Il parvient quand même au sommet. Il y a beaucoup de vent, mais la vue est splendide ! Nous décidons d’amorcer la descente pour trouver un coin pour manger, il fait trop froid en haut.

Voilà donc 25km de descente !!! Bon, quelques petites montées au milieu, mais ça fait du bien ! Au bout de quelques bornes, nous faisons la pause de midi. Papa en profite pour faire une petite sieste.

Puis nous descendons, nous descendons !

Pour une fois, les kilomètres passent vite. Ça fait du bien ! Le paysage change et la brume arrive.

Nous sommes quasiment arrivés à la fin de ce “bonheur” et nous nous posons la question : “Sigchos ou pas ?”. Bon nous continuons, pour le moment, c’est 4km de montée tranquille. Puis, Maman aperçoit ce qui nous attend. Car oui, pour Sigchos, il faut encore compter 7 km de montée et à voir les épingles, nous nous disons que ça ne passera jamais… Faisons une pause, ça ira mieux après.

Quelques biscuits, un pick-up arrive et un pouce se lève, sans trop y croire… Ouf, le conducteur s’arrête , il accepte de nous aider. Par contre, seul Diabolo rentre à l’arrière. Nous chargeons donc toutes les sacoches avec, Papa va monter Satanas à vide. Il pense y arriver (il a repris du poil de la bête). Martin et Lucas montent avec le pilote. Nous nous séparons en nous donnant rendez-vous à la caserne de pompiers. Bon courage Papa !

Même en pick-up, la montée est impressionnante. Dans certaines épingles, il repasse même la première. Maintenant c’est sûr, même en dormant en bas, ça ne passait pas (ou alors, il nous aurait fallu la journée) ! Maman a une pensée pour Papa…

Nous arrivons chez les pompiers. Le conducteur demande 2$. Oups, tous les sous sont restés avec Papa 🙁 Maman est très gênée, elle propose de prendre son adresse pour lui amener les sous. Il refuse et s’en va. Pas cool du tout ça ! Pour couronner le tout, les pompiers sont fermés. Nous allons attendre là, nous verrons bien où nous dormirons, il y a un terrain vague à côté. Au bout d’une dizaine de minutes, Maman aperçoit quelqu’un à l’intérieur et tape à la vitre. On vient lui ouvrir, elle explique la situation. Les pompiers acceptent ! Au début, ils nous proposent de camper à l’arrière puis finalement, nous aurons le droit à la salle principale. Il faut par contre être partis avant 8h00, heure de l’ouverture au public.

Une heure après, Papa arrive ! Il a fait vite, mais est crevé et trempé. Il fait une petite sieste pendant que Maman va acheter des avocats et des œufs (plus deux barres chocolatées pour faire plaisir aux enfants). Ils sont d’ailleurs en train de regarder 1001 pattes.

Nous dînons. Comme d’habitude, c’est difficile. Les enfants ne veulent rien avaler… Martin est triste aujourd’hui, il ne sait pas pourquoi, mais il l’est. Peut-être a-t’il le mal du pays 🙁

Les enfants sont couchés, les parents regardent l’itinéraire. Il faudra sûrement deux jours pour atteindre Quilotoa et encore deux jours pour atteindre Latacunga. Ça va être dur avec l’argent restant… Espérons que ça passe…