28 août 19 – De Tauca à Alcaya – 37 km (4108 km) – J147

La nuit a été “chaude”. Il faut dire que nous sommes redescendus en altitude. Nous nous levons, rangeons et prenons le petit-déjeuner. Toujours la même routine.

Aujourd’hui, nous visons Luca qui est à 17 km. Ne connaissant pas l’état de la piste, nous préférons ne pas viser trop loin. Là-bas nous trouverons de l’eau.

A peine partis, nous rencontrons déjà les premières difficultés ! Nous poussons dans le sable et sautons sur la tôle ondulée. Si c’est comme ça jusque Luca, ça promet d’être long…

Puis nous retrouvons le bord du salar, tout de suite c’est plus facile, nous avançons bien ! Tellement bien que nous ratons de quelques mètres la piste qui tourne à droite. Maman coupe dans le sable mais c’est bien mou, Papa fait demi-tour.

De retour dans les terres, nous tombons sur un troupeau de lamas. Pour notre plus grand plaisir, nous retrouvons le sable et la tôle ondulée. Mais c’est tout de même mieux qu’en début de journée. Petit à petit, nous nous rapprochons de notre cible…

Un peu avant 13h00, nous arrivons à Luca. Nous déjeunons ici. Nous allons à la tienda du village mais il n’y a pas grand chose, nous achetons du coca, des biscuits et des œufs. Le repas est rapide puis Maman va filtrer de l’eau au centre de santé. Elle en profite pour montrer ses doigts au docteur, elle et Papa ont des coupures au bout des doigts, c’est très douloureux. Le froid et le vent ne font pas du bien à leurs mains… Le docteur lui donne un tube de pommade et lui explique qu’elle peut aussi mettre de la graisse pour voiture (non usagée bien sûr). Voilà une astuce qu’il faudra essayer plus tard !

Nous repartons donc en direction de Salinas. A la sortie de Luca, nous prenons une petite piste qui nous raccourcit le trajet, elle coupe tout droit. La première moitié est en bon état puis c’est un peu plus galère. Nous allons tout doucement… Vive le sable et la tôle ! Nous poussons un peu mais pas trop, nous ne pouvons pas rouler bien vite. Cette grande ligne droite nous semble interminable.

Régulièrement des tornades se forment, aucune ne vient sur nous. C’est une chance car cela nous ferait manger notre dose de sable !

Enfin, nous arrivons à bout de notre traversée. Il est déjà 16h30, le problème c’est qu’il n’y a nulle part où bivouaquer par ici, les bords de la piste sont en cultures. Il nous faut continuer d’avancer. Nous savons que nous ne pourrons pas rejoindre Salinas aujourd’hui, peut-être arriverons nous à Alcaya. Ce n’est qu’à 6 km. Tout va dépendre de la piste à venir !

Tout va bien, nous ne sommes pas dépaysés, il y a de la tôle ondulée ! Elle est ponctuée par quelques passages de terre bien molle. Mais nous avançons bien. Heureusement car il n’y a toujours rien pour poser la tente. Nous sommes au milieu de champs labourés et de lopins de terre avec des petits bosquets.

Alcaya est en vue. Nous traversons un troupeau de lamas et de moutons et entrons dans le village. Il n’y a personne. Nous nous rendons au centre archéologique. Tout est fermé, faute de touriste. C’est dommage, il y a tout un complexe avec des chambres. Le bâtiment principal est fermé lui aussi mais Papa remarque une fenêtre ouverte… Ce sera peut-être le moyen de passer la nuit à l’abri. Il rentre et ouvre la porte qui était fermée à l’aide d’un rondin de bois. L’endroit est parfait pour nous installer…

Mais voilà une vieille dame. Nous sortons et lui demandons si nous pouvons passer la nuit là. Elle nous dit que c’est fermé et qu’elle n’a pas la clé. De plus, elle dit ne pas avoir l’autorisation de nous laisser nous installer. Nous lui répondons que c’est ouvert (certes, nous y sommes un peu pour quelque chose…). Elle nous répond qu’il vaudrait mieux aller à Salinas. Euh… C’est qu’il y a 8 km et 200 m de dénivelé. Ce ne sera pas pour ce soir. Nous insistons. Elle nous raconte des tas de choses puis finit par nous dire oui, il nous suffit d’aller lui dire quand nous partons demain matin. Chouette ! Nous nous installons.

La fenêtre du crime…

Nous mangeons nos pâtes et allons nous coucher après avoir fait nos tâches quotidiennes. Il y a des chullpas et des tombes souterraines ici, une balade de 2 heures permet d’en faire le tour. Elles contiennent beaucoup de momies. Cependant, aux dires de la vieille dame, les touristes sont très rares. Nous ne ferons sûrement pas le tour avec les enfants, ce serait trop long. Peut-être un aller-retour aux premiers trucs à voir. Nous verrons demain…

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4 réponses

  1. Jean-Philippe FAURE dit :

    Bonjour,
    ‘est un vrai plaisir de vous suivre depuis quelques jours, et alors que je suis moi-même à quelques semaines du départ vers le Chili, et avec précisément l’idée de suivre en partie cette même route depuis Putre!
    J’imagine que vous êtes toujours à Uyuni? et quelle est votre prochaine destination????
    En tous cas, c’est vraiment super de partager ainsi votre aventure, merci. JP

    • Roulez Doudous dit :

      Nous sommes à Sucre, nous y sommes allés en bus. Nous ferons aussi une halte à Potosi avant de récupérer les vélos qui sont restés à Uyuni. Nous reprendrons la route direction San Pedro de Atacama via Ollague et Calama suivi du pasó Sico 😊

  2. Romain dit :

    Ah là là, si les tôles ondulées, les lamas aussi ? 😉

    Pour les mains abîmées, est-ce que vous voulez qu’on vous envoie un tube d’homéoplasmine quelque part ?

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