23 mars 24 – De Beauzée-sur-Aire à Bras-sur-Meuse – 53 km (238 km) – J5

La pluie est tombée fort au milieu de la nuit mais ce matin, le ciel est juste nuageux. Avec le vent, il ne fait vraiment pas chaud. Nous prenons le petit-déjeuner à l’abri du tarp, avec le recul, nous nous disons que la prochaine fois, nous le prendrons dans la tente. Les enfants ont eu très froid.

Notre compagnon de ce matin

Le soleil arrive à percer de temps en temps. Avec le vent, nous parvenons à faire sécher le matériel de camping. C’est déjà ça.

Une petite averse et nous partons à 11h . Lucas se plaint de ses pieds, il a froid. Du côté du vent, il est avec nous, il nous pousse sur nos petites départementales. De temps à autre, nous avons droit à une averse de grêle mais rien de bien méchant. 

Aucun magasin en vue avant plusieurs kilomètres, il va falloir faire avec ce qu’il nous reste: des carottes, un demi-concombre, une banane, un kiwi, des pommes et quelques biscuits. Ce n’est pas énorme, mais il va falloir s’en contenter.

C’est fermé et de toute façon, il n’y a rien à manger

Nous atteignons la Meuse, à Villers-sur-Meuse, assez rapidement au final, après quelques détours inutiles, nous empruntons la nouvelle vélo-voie. Génial, un endroit où nous pouvons nous poser pour manger. En plus, s’il y a une averse, nous serons abrités.

Pas de réponse d’une warmshower potentielle… Nous contactons 2 autres personnes au cas où. Mais c’est déjà un peu tard…

Après notre festin, nous attendons la fin d’une averse (merci l’abri) pour nous remettre en route. Nous arrivons sur une zone de nidification pour cigogne. Et justement, il y a un nid !

Mais zut, la vélo-voie se termine (juste après une nouvelle averse de grêle), nous reprenons donc la route principale. Nous nous faisons doubler par un rassemblement de vieilles voitures anglaises. Elles sont belles mais au secours, ça fume noir et ça sent mauvais !

Retour d’une voie réservée au vélo, et là, coup de tonnerre suivi de près par de la pluie. Hum… tout est noir autour de nous, elle va durer celle-là… Papa et Maman mettent leur pantalon de pluie (les enfants les avaient depuis ce matin pour le froid) et tout le monde met les guêtres. Bon nous sommes bientôt à Verdun, nous irons nous mettre au chaud dans un café.

Il est presque 16h et ça y est, nous y sommes. Nous nous mettons en quête d’un endroit où nous poser. De là nous pourrons nous mettre en quête d’un endroit où dormir.

Parce que oui, nous ne savons toujours pas où nous allons dormir. Pas de air BnB, pas d’hôtel… Mais qu’est-ce qu’il se passe ici ? Ça sent mauvais tout ça…

Nous ressortons direction l’office du tourisme. Le propriétaire d’un Pino nous a remarqué et nous entamons la conversation. Un endroit où dormir ? Dommage, il ne vit plus à Verdun ! En plus,  il y a un grand Trail ce week-end (voilà ce qui explique cela). Il nous dit de tenter à la salle des fêtes, nous pourrons peut-être squatter là-bas. 

Nous repartons vers l’office et quelques mètres plus loin, on nous arrête de nouveau. « On vous connaît vous ! ». Euh… Là, nous ne voyons pas puis nous apprenons qu’il s’agit de la fille de Maurice ! Quel hasard ! Nous discutons un peu, et toujours pas d’hébergement possible, ils habitent 20km au sud.

A l’office du tourisme, nous ne trouvons pas grand chose de plus (le camping est fermé). Peut-être un gîte à une dizaine de kilomètres. Bon, direction la salle des fêtes. L’agent de sécurité est d’accord mais l’équipe d’organisation du trail refuse catégoriquement. Ils ne veulent pas prendre le risque. Nous parlons de bivouaquer à côté, dans l’herbe. Ils nous disent que la police nous délogera. Un homme passe des coups de fil, et nous obtiens le droit de camper sur une aire de camping-car en dehors de la ville. Super… Nous aurions préféré être au chaud ce soir.

Quelque peu dépités, nous appelons un hôtel qui accueille les vélos. On ne sait jamais, ils pourraient avoir un désistement. Ils doivent nous rappeler dans 10 minutes… C’est à ce moment que Pierre engage la conversation avec nous. Il vit à Bras-sur-Meuse à un peu moins de 10km au nord. Il aurait une grande chambre pour nous. Nous pouvons vous dire que nous acceptons sans trop d’hésitations !

En chemin, nous faisons une pause au supermarché pour remplir nos sacoches puis filons, à nouveau sous la pluie, chez lui et Sylvie, nos bons samaritains pour ce soir. Nous arrivons chez eux à 19h30, trempés. Les enfants ont les mains gelées !

Nous discutons un peu, buvons une bonne soupe de pâtes bien chaude puis filons nous coucher. Les enfants sont épuisés et Maman est bien fatiguée. Le temps d’écrire le blog, il est déjà plus de 23h. Demain nous devons quitter la maison à 8h30. Sylvie est bénévole pour le trail. Pierre, quant à lui, part à 4h30 !

En voilà une journée difficile. Et nous n’avons même pas pu visiter la ville… Les enfants ont tenu bon, mais nous sentons bien que c’est loin d’être facile. Dommage que nous n’ayons pas pu trouver un hébergement plus rapidement, nous aurions pu nous reposer un peu… Nous sommes au chaud et au sec, c’est l’essentiel !

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3 réponses

  1. Geneviève B. dit :

    Beaucoup pensé à vous ce 23 mars à cause de la pluie. Des journées pas faciles comme ça je vous en souhaite peu ou rêvons pas. Heureusement ke soleil est revenu. Bises

  2. Mickael C dit :

    1ère journée galère, pourvu que ça soit l’exception. Bon courage à vous et on croise les doigts pour que le soleil revienne vite.

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