21 mars 24 – De Montier-en-Der à Baudonvilliers – 45 km (140 km) – J3

Tout d’abord, merci pour vos commentaires et encouragements, cela fait chaud au coeur !

Que ça fait du bien de dormir dans un vrai lit ! Nous nous faisons déjà cette remarque alors que nous n’avons bivouaquer qu’une seule nuit !

Malgré ça, Maman n’a pas super bien dormi. Depuis notre départ, elle a mal à l’arrière des genoux (surtout du droit) et s’inquiète. Ce doit être la hauteur de selle. Espérons que des nouveaux réglages viendront à bout du problème.

Enfin… Nous voilà levés (les parents avant les enfants pour une fois), nous prenons le petit-déjeuner avec Maurice. Il doit partir à 8h mais nous laisse sa maison jusqu’à notre départ. C’est vraiment gentil de sa part, cela nous permet de faire l’école avant de partir. Les enfants publient aussi deux petits articles sur leur padlet (pour échanger avec l’école).

Nous ne sommes pas super efficaces et décollons à 9h30 pour aller… au supermarché ! Nous tournons dans lidl, ne trouvons pas vraiment ce que nous voulons… Que de temps perdu !

10h30, ce coup-ci, c’est la bonne. La journée démarre. Nous avons acheté des livres pour Martin et Lucas. Ils voulaient bouquiner et tant que nous sommes en France, ce sera mieux que la liseuse. Les voilà qui demandent à lire sur le vélo. Ni une, ni deux ! Voeux exaucés !

Nous suivons une petite route à travers champs, croisons quelques voitures et des tracteurs mais nous sommes quasiment seuls.

Un peu plus de 10 km passent et nous voilà au lac du Der, un grand lac artificiel qui fête ses 50 ans cette année. Tout autour, nous voyons énormément de campings et de résidences. Il doit y avoir un monde fou l’été ici ! A cette époque, nous sommes seuls, une fois de plus…

Nous traversons ensuite le lac à l’aide d’une passerelle. Dans le ciel, des avions de chasse passent. Depuis hier, nous en entendons énormément (plus que nous les voyons). Il faut dire qu’il y a une base pas loin de Saint-Dizier, ceci explique cela.

Nous avançons maintenant à travers bois, toujours un bouquin à la main. Il faudrait que nous les fassions lire à voix haute, ils feraient office de livre audio !

Pause déjeuner au bord du lac avant de le quitter. Nous utilisons une table de pique-nique. Comme hier, nous en profitons pour faire l’école, ce sera fait pour ce soir (d’autant plus que nous n’avons aucune idée de où nous dormons).

14h, c’est reparti et pas pour la partie la plus intéressante de la journée, le canal d’amenée. Un petit vent de face, un faux-plat montant… Tout ce qu’il faut pour être heureux (ou pas !).

Nous le longeons un peu plus d’une heure au bord, c’est monotone et éreintant ! Nous sommes bercés par le bruit des avions. Ce doit être insupportable de vivre ici. Nous espérons pour eux que ça s’arrête par moment.

Enfin, nous arrivons à Saint-Dizier. Nous faisons une pause dans une boulangerie puis filons faire quelques courses pour demain. Nous allons traverser un no man’s land d’après osmAnd. Pas de magasin en vue, alors nous prenons un peu de stock.

La ville est un peu longue à traverser. Et comme dirait Martin : « je préfère éviter les villes moi, c’est pénible… ». Tout le monde est un peu pareil. Maman lui précise qu’il peut quand même y avoir de belles choses à voir. A confirmer plus tard !

Petite pause chez l’habitant à Chancenay (village natal de Maurice) pour récupérer de l’eau et nous partons en quête d’un endroit pour la nuit… Petite côte monstrueuse pour ressortir du village… Nous ne l’avions pas vue venir celle-là !

Bon, c’est pas tout ça mais il est plus de 17h et pas l’ombre d’un bivouac. Nous sommes le long d’une route très passante et voyons une aire de pique-nique. Nous allons voir ce que ça donne… Hum, il y a un groupe d’hommes au seul endroit potentiellement potable. Maman va les voir, ils lui déconseillent de camper là, c’est trop dangereux. Les gens rodent soit disant. Il y aurait même du trafic de drogue. Bon… Ces hommes sont équipés de chaise de camping, Maman remarque des magazines pornographiques sur ces dernières et décident de filer.

Qu’à cela ne tienne, allons voir plus loin si l’herbe est plus verte… Nous entrons dans le village de Baudonvilliers. Au bout de quelques mètres, nous tombons sur un groupe jouant à la pétanque dans un tout petit parc. Maman décide de demander s’il serait possible de camper ici. « Ah ben faut demander au Maire, ça tombe bien, il est là ! ». Un homme lui dit un grand oui et enfin, nous pouvons nous poser !

Nous passons à table à 18h, montons la tente à 19h, les enfants au lit vers 20h15, les parents suivent peu de temps après…

Pour demain soir, nous avons eu une mauvaise nouvelle, nos hôtes potentiels ne pourrons pas nous recevoir. La pluie et le froid qui risquent bien de s’inviter à la fête… Brrrr… Nous verrons bien !