24 août 19 – De Colchane à Sabaya – 46 km (3991 km) – J143

Nous avons très bien dormi cette nuit, il faisait chaud, les lits étaient confortables, c’était parfait. Les enfants sont réveillés avant le réveil. Nous nous levons pour prendre le petit-déjeuner, il est génialissime ! Du bon pain, du beurre, de la confiture, des céréales, des yaourts, de la banane, des œufs… Il ne manque qu’un jus de fruit. Nous nous régalons et c’est le ventre bien plein que nous partons.

A peine sortis de l’hôtel, nous remontons la file des camions qui attendent le passage de la frontière.

Nous sommes un peu perdus au début et cherchons où effectuer les formalités. Il faut en fait passer le premier bâtiment. Nous doublons les bus et un officier de la douane nous fait signe de garer nos vélos et d’aller faire les démarches. Nous commençons par déclarer la sortie des vélos puis faisons tamponner nos passeports pour la sortie du Chili. Au guichet de l’immigration bolivienne, nous essayons d’avoir 60 jours mais c’est impossible. Nous ferons donc avec 30 et irons prolonger à Potosi si besoin. Il y a ensuite le guichet de la douane avec le scanner. Les passagers des bus passent tous leurs bagages, il y a la queue. Il faut dire que les gens ramènent des machines à laver, des téléviseurs, des micro-ondes ! Nous hésitons… Est-ce que nous tentons de passer sans passer toutes nos sacoches ? En même temps, l’officier de la douane nous a fait tout laisser dehors… Nous ressortons donc pour récupérer nos vélos, l’officier nous demande si nous sommes passés à l’immigration, nous répondons que oui, il nous fait signe que nous pouvons y aller. Parfait, c’est du temps de gagné !

Nous filons à la tienda la plus proche pour acheter le déjeuner. Pas de verdure ni de fruit mais des chips et des biscuits. Nous partons sur la route, il y a beaucoup de camions de ce côté aussi. Nous nous arrêtons acheter des pommes, des gâteaux et des cacahuètes (non décortiquées) puis continuons notre chemin.

Nous commençons par une longue ligne droite, bordée de déchets. Le passage de la frontière régule le trafic, de temps en temps nous nous faisons doubler par un bus ou un camion. Régulièrement, nous voyons des lamas, ils traversent la route.

Puis commence la longue montée, elle fait environ 14 km pour 300 m de dénivelé. Dès le début, nous voyons le salar de Coipasa, il nous attend ! Nous aurions pu le rejoindre directement, mais souhaitons faire une pause à Sabaya avant, histoire de recharger les sacoches en vivres et nous reposer après cette petite semaine de pistes chiliennes.

La montée se fait sans trop de difficulté, nous sommes même surpris d’avancer si bien. Il faut dire que le bitume nous facilite la vie ! Nous prenons le déjeuner puis avalons les 6 derniers kilomètres.

Une croix au bord de la route, ça change des stèles habituelles

Nous amorçons la descente qui va nous mener droit à Sabaya. Quel plaisir d’avancer sans avoir à pédaler, nous savourons cet instant !

Nous arrivons à destination vers 15h30, la ville a une rue principale où l’on trouve les tiendas, les hôtels et les restaurants. Nous allons voir un premier hôtel, la gérante n’est pas des plus sympathiques, un deuxième, il est fermé, puis le troisième et dernier, les gérants ont l’air cool, la chambre est sommaire mais suffisante et c’est moins cher que le premier, ce sera parfait pour les deux nuits que nous allons passer ici.

Nous nous installons, prenons le goûter, du pain (acheté dans la rue) et des Sublime bien sûr ! Avec un café en prime. Puis pendant que les enfants jouent, Papa fait un peu de lessive et Maman met à jour le blog. Nous nous rendons compte que le bonnet de Lucas est tout décousu sur le dessus. La gérante est justement en train de repriser une chaussette en laine, Maman lui demande si elle peut faire quelque chose. Elle le répare en un clin d’oeil. Maman tente de lui donner des sous pour le service rendu mais elle refuse. C’est gentil de sa part !

Nous sortons ensuite dîner. Nous tentons un petit restaurant où il y a un peu de monde, poulet frit, frites et riz (oui, ça manque de verdure…). La viande est très bonne ! La cuisinière discute avec nous et semble impressionnée par notre voyage. Elle a travaillé en Espagne. Nous retournerons peut-être là-bas demain. Pour le dessert, nous passons dans une tienda et achetons quelques gâteaux, nous mangeons également une pomme.

Après le lavage de dents, Papa et les enfants regardent la carte et refont le tracé depuis notre arrivée en Bolivie. Les enfants se souviennent bien des endroits où nous sommes passés. Ils ont hâte de voir les salars.

Aujourd’hui a été une journée étrangement facile. Nous avons presque l’impression de ne pas avoir pédalé. C’est reposant ! Demain, nous restons à Sabaya, essayerons de trouver des réserves pour les jours à venir, dont des légumes et des fruits. Nous étions mieux installés à Colchane mais c’était beaucoup plus cher ! Sabaya est tout de même une ville tranquille, nous allons pouvoir nous ressourcer pour partir à l’assaut des salars.

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