14 octobre 19 – De Pituil à refugio San Santiago – 24 km (5949 km) – J194

La nuit a été reposante, il a plu, nous sommes contents de l’avoir passé au chaud. La mauvaise nouvelle c’est qu’il pleut toujours et que le vent est toujours là… Nous hésitons un instant à rester une nuit de plus mais vu le prix, nous décidons de nous mettre en route. Nous chargeons les vélos et nous équipons pour la pluie. Nous sortons pour la première fois les ponchos pour les enfants, reste à savoir si cela va s’avérer pratique et utile… Ils semblent bien installés, mais ils ne pourront pas pédaler même pour changer de position, sous peine de déchirer les ponchos.

Nous ramenons les clés à la propriétaire. Elle nous demande si nous sommes sûrs de vouloir partir, nous sommes décidés !

Nous voilà donc partis sous la pluie et dans le froid, jamais nous n’aurions pensé avoir ce temps-là, surtout après les 40° des derniers jours… Les paysages ne sont pas très intéressants et la grande ligne droite est plutôt monotone… Il pleut tellement que Maman ne sort pas l’appareil photo.

Une camionnette nous double, Maman lui fait des grands signes mais le conducteur ne nous voit pas. Puis ce sont 3 pick-ups qui passent à toute blinde… Mais rien de rien… Nous continuons de pédaler…

A la première pause pipi, Maman se rend compte que sa veste n’est plus du tout étanche au niveau de la fermeture-éclair… Son pull est déjà en partie trempé… A la deuxième pause, elle est frigorifiée, nous n’avons fait que 15 kilomètres. Les enfants aussi ont froid, ils se sont cachés sous les ponchos, même la tête ne dépasse plus ! C’est un moment très difficile que nous traversons tous. Une moto nous double, le motard nous fait des coucous.

Nous décidons de rouler jusqu’à un refuge pour nous mettre à l’abri pour la pause déjeuner, voire plus… Quand nous arrivons là-bas, le motard est là. Il s’agit de Luc, un français de l’Ariège. Il a commencé le voyage à vélo en Alaska puis a acheté une moto en Colombie. Cela fait déjà 16 mois qu’il a abandonné son métier de berger pour se consacrer au voyage.

Nous nous faisons une soupe (première utilisation du réchaud le midi !) puis préparons un bon feu grâce à la scie de Luc. Cela nous réchauffe et nous prenons la décision de passer la nuit ici en compagnie du berger.

Les enfants jouent dehors, soudain, il n’y a plus de bruit… C’est souvent signe de bêtise en cours… Papa sort et découvre que Lucas joue avec l’eau des gourdes ! Il a même mis de la boue dans l’une d’elle… Non, mais nous rêvons ! Heureusement il pleut, nous ne serons pas en manque mais tout de même !

Nous faisons des parties de Uno, puis vient rapidement l’heure du dîner. Juste avant, nous installons nos matelas. Nous mangeons nos pâtes au coin du feu, il ne manque que les saucisses et une bonne bouteille de vin. Dehors, toujours aucune étoile n’est visible, mais un peureux renard viendra nous rendre visite. Puis nous nous mettons vite au lit. Cette journée froide et humide nous a épuisés !

Finalement, cette journée pourrie s’est bien terminée ! Le mauvais temps nous a permis de rencontrer Luc et de passer une super fin de journée ! Toute mauvaise chose en amène une bonne !

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