24 juin 19 – Huánuco – J82

Nous nous levons pour prendre le petit-déjeuner à 8h00. Nous avons droit à une belle crise des enfants qui se sont réveillés plus d’une heure plus tôt. Quand nous descendons à l’appartement, tout est sur la table, œufs au plat, eau chaude et du pain français. Ah ce pain… Un vrai délice, nous avons l’impression d’être à la maison ! Maman file acheter du beurre et de la confiture et nous nous régalons !

Fanny, la maman de Midori arrive et prend un thé. Nous discutons un peu puis montons nous laver les dents et descendons les vélos et les sacoches. Midori est introuvable, sa mère aussi. Nous sommes prêts à partir mais bien sûr, nous attendons.

Les voilà ! Elles étaient parties au marché. Quand elles voient que nous sommes prêts à partir, elles sont tristes et nous disent que nous partons trop tôt. Elles voudraient que nous restions déjeuner, voire que nous restions une nuit de plus. Les parents discutent un peu, ok, nous restons pour le midi, nous prendrons le bus cet après-midi. Elles sont ravies. Nous allons visiter la boulangerie, les enfants sont fascinés.

A ce moment là, un défilé passe non loin, ce sont les enfants des écoles. Aujourd’hui c’est el dia del campesino. Nous mettons les vélos dans l’escalier, Midori ne veut pas que nous les laissions dans la rue, même cadenassés. Elle a peur qu’on nous vole des pièces.

Pendant que sa mère s’affaire en cuisine, il va y avoir beaucoup de chose à manger, nous partons faire le marché avec Midori, il manque quelques petites choses. Nous découvrons des nombreuses variétés de pommes de terre et des pommes de terre trempées un année dans l’eau puis séchées. Soit disant un bon dessert, très honnêtement, ça ne donne pas du tout envie… Nous voyons aussi des avocats énormes !

Nous sommes de retour, il est bientôt l’heure de manger. Nous passons à table et dégustons des plats typiques de ce jour de fête : du locro de sapayo (du maïs blanc, des fèves et des patates en purée et le sapayo) et du juanes (riz au safran, poulet, olives, petit œuf cuit dur et épices secrètes, le tout cuit dans une feuille de bananier). Nous nous régalons ! Mais les portions sont énormes ! Malheureusement, les enfants ne font pas vraiment honneur à la cuisinière, mais elle ne semble pas s’en offenser.

Il est bientôt 14h00, les parents parlementent de nouveau… Nous allons rester une nuit de plus, ça nous permettra de laver les vélos tout poussiéreux, de vérifier tous les serrages après les kilomètres de pistes, et de faire une petite lessive. Malheureusement, les enfants refusent de faire la sieste. Maman joue au Uno avec eux, puis à la bataille. Nous tentons un temps calme qui se révèle être un échec… Du coup, nous filons chercher une pharmacie. Il nous faut à tout prix du stick à lèvre et de l’après solaire. Juste derrière l’immeuble, il y a une très belle place, nous trouvons ce qu’il nous faut avec en prime des Sublime (souvenez-vous du chocolat avec des cacahuètes) pour le goûter. Nous achetons du pain français à la boulangerie. Nous en salivons d’avance !

Quand nous rentrons, Papa est en train de resserrer tous les boulons des vélos. Nous ne voudrions pas perdre un bout de Diabolo et Satanas. Durant le transport, les vélos ont frotté l’un contre l’autre, le guidon de Maman est poli ainsi que la gaine du câble de dérailleur. Nous prenons le goûter puis Maman regarde un dessin animé avec les enfants (le petit prince).

Ah, Papa s’énerve dehors, il crie même ! “J’ai cassé le frein avant de mon vélo !”. Gloups… Maman va voir, il a essayé de régler les plaquettes, mais a fait une bêtise, le ressort de rappel est légèrement tordu et frotte le disque. Maman essaye de le calmer (elle ne sait rien faire de plus sur le vélo de toute façon). Il tente de mettre des nouvelles plaquettes (les actuelles sont bien entamées de toute manière), mais même en ayant repoussé les pistons, le disque ne passe pas. Papa retente de mettre les anciennes, et repousser à nouveau les pistons avec la cale prévue, et miracle, ça semble fonctionner, le ressort ne frotte plus. Il remonte tout comme avant, c’est bon. Mais il va nous falloir surveiller les freins et probablement aller dans un magasin de vélo à la prochaine grande ville, n’ayant pas pris de quoi purger le circuit.

Papa finit de laver les vélos pendant que Maman range le linge. Il est déjà 19h00 et on vient nous chercher pour dîner. Nos hôtes s’occupent vraiment bien de nous ! Ce sont les restes de midi et les portions sont de nouveau énormes ! Les enfants sont fatigués donc insupportables. Maman monte coucher Martin, puis redescend pour aller au magasin avec Lucas. Il est 20h00 et il y a encore beaucoup de monde qui vient acheter du pain. Lucas fait le clown pour amuser la galerie. Maman monte le coucher à son tour et trouve Martin avec Papa, il est en pleurs et voulait aller au magasin. Tout le monde monte et hop, les petits au lit !

Maman regarde l’itinéraire de ces prochains jours, rédige l’article pendant que Papa termine les vélos et répare le Duffle.

Nous allons nous lever plus tôt demain afin de prendre le bus pas trop tard le matin, direction Cerro de Pasco.