27 août 19 – De Coipasa à Tauca – 44 km (4071 km) – J146

Il a fait chaud cette nuit, ça fait du bien ! Nous ne savons pas trop à quelle heure sont rentrées les infirmières, nous n’avons rien entendu. Les parents se lèvent facilement, le soleil est déjà là. Maman va voir si elle trouve du pain. La tienda est toujours fermée, une vieille dame tambourine à la porte puis deux jeunes arrivent. Ca ne répond pas, il n’y a personne. D’après une dame d’une autre tienda, les gérants sont partis travailler aux champs.

Au retour de Maman, nous réveillons les enfants et nous prenons le petit-déjeuner. Le docteur arrive et va voir les infirmières avec une bière à la main et des fruits. Bizarre comme petit-déjeuner…

Nous plions toutes les affaires, d’autres personnes arrivent en voiture. Elles ont tout un stock de nourriture. Elles aussi vont rejoindre les autres dans l’autre pièce avec des bières. Décidément… Peut-être qu’il s’agit de la relève et qu’ils fêtent le changement d’équipe.

Un peu plus de 10h00, nous sommes prêts à partir. Nous commençons par aller à la fameuse tienda qui vend du pain mais elle est toujours fermée. Tant pis… Comme hier, le Crosscall ne parvient pas à trouver le GPS, ça agace Maman… Nous partons en direction de la piste et longeons le bord de l’île. Il y a de nombreux cactus.

A la première pause pipi, les enfants en profitent pour goûter le sel.

Au loin, nous apercevons notre cible, la terre, de l’autre côté du salar. Nous avons décidé d’essayer d’aller le plus droit possible. Nous allons donc suivre les pistes de gauche, jusqu’à l’une des dernières bifurcations. Enfin… Ça c’est notre plan… Allons-nous réussir à le suivre ?

Nous avançons tant bien que mal. La piste n’est pas très bonne, il y a de nombreuses bosses, nous sommes pas mal secoués. Pile dans les traces de voitures, le sel est un peu plus mou, en dehors, il est travaillé par le vent et présente des reliefs durs, il faut choisir le moins pire, mais l’un comme l’autre ne sont pas des plus roulant. Nous essayons de suivre les pistes OsmAnd mais elles ne correspondent pas toujours à la réalité. De plus, en essayant d’aller à gauche, nous arrivons dans du tout mou avec de l’eau, ce n’est pas top non plus. Bref, nous continuons d’avancer comme nous pouvons…

A une bifurcation, nous voyons un panneau, il n’est pas en très bon état… Là où nous sommes, la croûte de sel est bien dure !

Voilà l’heure de déjeuner, petit état des lieux des vélos, ça colle ! Nous en avons marre d’être secoués et de ne pas avancer très vite. Nous nous attendions plus à du bien tassé comme hier. Nous ne sommes peut-être pas sur la meilleure des pistes…

Le salar n’est pas très blanc, ce n’est pas facile, mais il faut avouer que c’est beau quand même.

Puis environ une heure plus tard, le salar devient blanc ! C’est magnifique ! Nous avançons un peu mieux, nous suivons une piste faite par des voitures, elle va à peu près dans la bonne direction.

Nous continuons d’avancer, parfois la piste est bonne, parfois nous avons du mal à trouver les traces des voitures. D’après OsmAnd, nous devrions être dans l’eau. Pour le moment ce n’est pas le cas même si nous voyons quelques flaques. Nous finissons par abandonner les traces et par filer tout droit, nous avons Tauca en ligne de mire.

Puis ça y est, voilà l’eau ! Il y a juste à espérer que ça passe, que ce ne soit pas trop profond et surtout avec un fond dur.

Nous nous élançons, hors de question de s’arrêter désormais. Tout va bien, au plus profond, il y a environ 10 cm d’eau. C’est magique, nous roulons dans l’eau avec le reflet des petites montagnes face à nous, et un effet miroir total derrière nous. Autant ce matin, le moral n’était pas là, autant ici, nous sommes heureux !

Au bout de 2 km, nous sortons de l’eau. Une nouvelle difficulté qui commence. Il y a une fine croûte de sel au-dessus du sable, les vélos s’enfoncent, dur d’avancer ! Il nous faut pousser.

Nous rejoignons péniblement la piste. Au final, nous n’allons pas aller à Tauca. En suivant la piste, il nous faudrait faire encore presque 4 km. Il est tard, nous allons avancer un peu sur la terre dans notre direction pour demain et planter la tente. Nous trouvons rapidement un bel endroit plat. Nous prenons le goûter, montons la tente et faisons chauffer l’eau.

Les enfants profitent des derniers rayons de soleil. Les vélos et les sacoches sont bien salés, mais globalement, ça va. Il nous faudra les nettoyer dès que possible. Pour terminer la journée, nous avons droit à un beau coucher de soleil. Nous dînons dans la tente et allons nous coucher !

La traversée a été dure. Heureusement, la fin était mieux que le début, nous terminons sur une note positive et ne regrettons pas d’être allés tout droit. Nous avons du mal à exprimer nos émotions lors du passage dans l’eau. Demain nous partons sur la piste pour rejoindre Salinas, elle est réputée sableuse, nous sommes prêts à pousser !

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4 réponses

  1. Chris dit :

    Magnifiques images, juste sublime le reflet dans l’eau du salar !

  2. Romain dit :

    C’est vraiment magnifique. Sur certaines photos, on vous croirait sur la banquise !

  3. Mickael C dit :

    Traverser un salar avec une fine pellicule d’eau, ça c’est chouette ! Superbe !

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