03 août 19 – D’Achacachi à Palcoco – 48 km (3385 km) – J122

Nous avons dormi pour la première fois sur un matelas de paille. C’est… dur ! Mais nous avons dormi quand même. Nous nous réveillons tôt. Maman va tenter de prendre une douche, elle est froide mais tant pis, ça fait du bien quand même. Nous commençons à ranger la chambre, Papa va acheter tout ce qu’il faut pour le petit-déjeuner, pendant ce temps, Martin et Lucas se goinfrent de cacahuètes offertes par un couple de lituaniens. Ils voyagent en Bolivie mais en bus.

Nous prenons donc le petit-déjeuner au-dessus de la piscine. Le soleil commence à passer à travers la verrière, ça nous réchauffe. Dehors, le vent commence à se lever… Nous espérons l’avoir dans le dos !

Nous chargeons les vélos et disons au revoir à Milton. Il a prévu d’aller en France l’année prochaine pour l’été, peut-être pourra-t-il venir à la maison.

Notre première pause se fait sur la place. Maman achète du pain et des bananes pendant que Papa va s’occuper du téléphone. Il revient avec un grand sourire, tout fonctionne, il fallait acheter une recharge pour pouvoir utiliser le crédit ‘offert’ de base. C’est bon, nous pouvons partir ! Enfin… Il nous faut encore nous arrêter faire le plein d’essence. Il y a la queue… Nous réussissons à remplir la bouteille ainsi que celle de coca d’un litre que nous avions mise de côté.

Il est plus de 11h00, nous voilà partis ! Le vent est de la partie, il souffle, nous l’avons bien sûr de face… Dire qu’à chaque fois que nous parlons avec des cyclistes, ils nous disent que nous aurons le vent favorable… Nous partons donc sur une 2×2 voies, dans la pampa. Les paysages sont assez monotones, de plus, nous n’avançons pas très vite.

A 13h30, nous avons fait à peine 20 km… Nous nous arrêtons déjeuner dans une aire de jeu à Huarina. Les enfants en profitent un peu. Le repas est léger, nous repartons assez rapidement.

Nous retrouvons l’autoroute et le vent. Les kilomètres ne défilent pas. Le moral de Maman en prend un coup, Papa est fatigué… La bande sur le côté est bien large mais régulièrement, il y a des voitures ou des minibus en sens inverse. C’est plus rapide que d’aller faire demi-tour plus loin.

De la même manière qu’au Pérou, nous trouvons un petit drapeau par terre, sur le bord de la route ! Pour le coup, nous regrettons de ne pas en avoir acheter un en Equateur, il ne nous manque que celui-là !

Nous n’avons pas fait 50 km, il est déjà 17h00, nous décidons de nous arrêter dans le prochain village, Palcoco. Nous allons essayer de trouver un stade ou un autre endroit où planter la tente et avoir de l’eau. A peine rentrés dans le village, une dame et son mari nous saluent. En face, Maman remarque une porte ouverte sur un patio et des bâtiments. Des enfants jouent à l’intérieur, il y a du monde. Elle propose à Papa d’aller voir. En fait, il s’agit d’une église. Maman demande, un jeune homme hésite, d’autres personnes arrivent. La dame d’en face vient en renfort. Elle leur dit qu’il faut nous loger. Ils acceptent, nous aurons une pièce pour dormir ce soir !

En attendant, les enfants jouent avec Inti, un petit garçon de 9 ans et d’autres petites filles. Ils sont tous à fond. Nous prenons le goûter. Quand le soleil se cache, nous allons dans une pièce à l’étage assister à une répétition d’un groupe de musique. Un peu plus tard, on nous emmène dans une pièce au rez-de-chaussée, des personnes sont réunies. Ils font des prières, n’étant pas pratiquants, nous les regardons faire dans le silence. Ensuite nous discutons un peu et une surprise arrive pour deux d’entre eux, Clinton et Daniel ! Des gâteaux d’anniversaire ! Nous leur chantons tous la chanson, puis coutume assez bizarre, ils doivent croquer dans le gâteau et finissent bien sûr la tête dedans ! Quel dommage de gâcher un si beau gâteau… Heureusement, il y en a un deuxième. On nous sert une part accompagnée de chocolat chaud (à l’eau). Une prière plus tard, nous pouvons déguster tout ça avec les mains ! Pas facile de manger un gâteau à la crème sans cuillère… Dans le feu de l’action, nous n’avons pris aucune photo, quel dommage !

Les enfants sont fatigués, la pièce se vide. Ils sont tristes de voir partir Inti. On nous dit de nous installer là et que la plupart des gens reviennent demain à 8h30. Nous installons nos lits, faisons l’impasse sur les pâtes habituelles et mangeons uniquement une pomme et du pain. Au moment de mettre les enfants en pyjama, une dame tape à la porte. Elle nous dit qu’il est interdit de rester ici, sans autorisation, le directeur ne veut pas, et elle n’a pas été mise au courant. Euh… Il est 20h50, il fait nuit noire et froid… Où allons-nous aller ? Elle nous dit d’aller voir en face. Maman s’exécute mais il n’y a personne… Nous faisons comme si de rien n’était et couchons les enfants. Martin s’inquiète. Peu de temps après, la dame revient. Elle a appelé le directeur, il est d’accord pour que nous dormions ici, il nous faut juste être partis à 8h00 demain matin. Ouf, nous préférons ça ! Ils ont sûrement peur que les gens s’installent pour longtemps…

Extinction des feux. Ah non, l’interrupteur ne fonctionne pas, en fait les fils sont en direct avec une prise, et il n’y a pas d’autre interrupteur de long de la ligne. Le voisin passe et nous dit que c’est normal, la lampe claire toute la nuit. Papa dévisse l’ampoule et nous pouvons tous dormir.

Voilà une journée difficile qui se termine un peu mieux. Ce soir, nous n’avons pas de nouvelle de la casa de la Paz. Espérons que la personne va répondre sinon, il nous faudra trouver où dormir. Mais nous sommes confiants, nous connaissons du monde qui y est allé, au pire, nous leur demanderons l’adresse secrète 🙂

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