09 septembre 19 – Potosí – J159

Réveil difficile ce matin, en quelques jours, nous avons tous perdu l’habitude nous lever à 07h00 ! Nous prenons rapidement le petit-déjeuner, libérons la chambre et déposons nos sacs à l’accueil.

Nous allons à l’agence pour 9h00, nous sommes tout excités d’aller visiter les mines. L’autre famille francophone arrive, ils sont suisses : Pierre, Vanessa, Jeanne et Louise. Ils voyagent en camion depuis déjà 22 mois ! Nous commençons par aller nous équiper. Ils nous prêtent des casques, des vestes, des pantalons et des bottes. Ils n’en ont pas à la bonne taille pour les enfants, ça commence au 32. Nous en prenons quand même une paire pour Martin. Et leur casque sont un peu trop grand…

Nous allons ensuite au marché des mineurs. Le guide nous montre entre autre la dynamite et les barres à mine. Pierre fait la traduction au fur et à mesure pour ses filles, Martin et Lucas en profitent. Ils sont attentifs. Nous achetons des présents pour les mineurs, des bouteilles de soda et des feuilles de coca. Une personne de l’agence revient avec des bottes plus petites, parfait pour Lucas et Martin cette fois-ci, ils vont pouvoir marcher sans se salir ni perdre une botte.

Puis c’est parti. Nous prenons la direction des mines !

Nous pénétrons dans le tunnel et nous suivons les rails. Le guide nous montre les veines qui contiennent l’argent. Chaque mine est organisée en coopérative, les mineurs louent un bout de la mine et reversent 12% de leurs revenus à la coopérative.

Un wagon arrive, nous devons nous mettre sur le côté pour le laisser passer.

Nous nous enfonçons dans la mine. Les enfants suivent le guide.

Nous arrivons près de Tio, le dieu de la mine. Les mineurs lui font des offrandes, des feuilles de coca, de l’alcool et des cigarettes, afin de lui demander une meilleure protection. Ils offrent aussi de l’alcool à la Pachamama (la Terre) en en renversant sur le sol.

Nous faisons alors une pause. Le guide nous explique comment les mineurs travaillent, lui-même a été mineur durant 8 ans. Il avait commencé à 16 ans. Suite à ces explications, il nous annonce que nous allons ressortir. Là, nous sommes surpris, nous pensions aller voir des mineurs travailler. Il nous dit que c’est encore loin, que les mineurs, par superstition, n’aiment pas qu’on les regarde et que nous devons encore aller au musée et à la raffinerie. Pour la peine, nous sommes vraiment déçus. Après négociation, nous avons le droit de continuer un peu. Pierre sort avec ses filles, elles ne se sentent pas très bien. Vanessa était déjà sorti auparavant.

Nous continuons donc d’avancer. D’un coup, il fait très chaud. Nous apercevons un wagon plein de minerai, de nombreux petits tunnels. Certains sont plein de pierres. En fait, les mineurs font sauter l’intérieur à la dynamite puis amènent un wagon en dessous pour déverser les pierres.

Les enfants sont fatigués, ils ont très chauds. Nous faisons donc demi-tour. Les parents sont vraiment déçus de ne pas en avoir vu plus. Tant pis.

Puis sur notre trajet retour, nous croisons un wagon. Les mineurs vont le remplir pas trop loin, du coup nous le suivons ! Nous assistons au remplissage de ce dernier. C’est super ! Nous leur donnons ce que nous avons apporté.

Le wagon va repartir ! Nous nous mettons vite dans un petit coin pour le laisser passer. Les mineurs passent à fond, le premier court devant pour vérifier qu’il n’y a pas de pierre sur le passage, le second est accroché sur le wagon pour le diriger et éventuellement le freiner (avec ses bottes sur les rails). Nous avançons mais devons faire demi-tour, un autre wagon passe.

Nous ressortons un peu moins frustrés.

Nous allons ensuite visiter un petit musée. Il explique le fonctionnement des mines.

Puis nous nous rendons à la raffinerie. Elle est actuellement à l’arrêt, comme beaucoup à Potosí car le cours de l’argent est tellement bas qu’il n’est pas rentable de la faire tourner. Mais nous voyons tout de même les différentes étapes. C’est un des employés qui nous fait la visite. Ils concassent les pierres ramenées par camion. Puis en font de la poudre. Ils séparent ensuite les différents minerais (argent, plomb, zinc) à l’aide de composants chimiques et d’écrémeuses. L’employé remet les machines en route pour nous montrer le processus, top. Puis, pour finir, ils font sécher le tout pour récupérer les métaux.

Le tour est terminé. Nous retournons poser nos tenues, le minibus nous ramène en ville. Nous allons déjeuner avec la famille dans une pizzeria. Il est déjà tard quand nous retournons à l’hôtel récupérer nos sacs. Nous partons en direction de l’ex gare routière, au début à pied puis nous montons dans un micro pour gagner du temps. A la gare routière, c’est comme d’habitude. Des gens crient un peu partout, nous accostent pour nous proposer des bus. Nous en prenons un qui part de suite. C’est la grande classe, c’est un cama. Il a des fauteuils qui s’inclinent totalement. Nous aurions eu ça pour aller à Sucre, nous aurions passé une bonne nuit…

Le trajet se passe bien même si les enfants font un peu trop les fous. Nous arrivons à Uyuni vers 20h00. Nous achetons quelques morceaux de pain pour le dîner. A la casa, tout ceux que nous connaissons sont partis, c’est Max qui nous ouvre. Peu après notre arrivée, 2 français et 1 brésilien rentrent du restaurant. Nous discutons un peu mais allons vite nous coucher. Demain, nous espérons reprendre la route.

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