13 septembre 19 – D’Alota à PK 170 – 28 km (4472 km) – J163
Nous avions mis le réveil à 06h00. Papa se lève, fait chauffer de l’eau. Maman se lève peu de temps après, range quelques affaires puis commence à publier les derniers articles sur le blog. Nous allons bientôt quitter la Bolivie, autant utiliser le forfait que nous avons. Les enfants sont difficiles à réveiller mais nous y parvenons, nous pouvons prendre le petit-déjeuner.
Vers la fin, nous recevons un coup de téléphone, ce sont Papi et Mamie. Super, nous comptions les appeler de toute façon. Comme d’habitude, Martin et Lucas sont contents mais turbulents. Nous pouvons quand même discuter un peu.
Au final, nous nous sommes levés tôt mais nous ne partons qu’à 10h00. Le vent est déjà là, zut de zut. Aujourd’hui, ça monte pendant une trentaine de kilomètres. Maman aimerait parvenir au sommet de la montée, mais rien n’est gagné… Nous commençons par nous arrêter à une tienda. C’est le monsieur d’hier ! Il n’a pas de pain mais nous en vend cinq sur sa réserve personnelle, la panaderia étant fermée ce matin. C’est gentil !
Nous voilà donc partis. Le vent ne souffle pas encore trop fort. Le ciel est couvert, il ne fait pas très chaud. Nous montons tranquillement.
Nous atteignons un petit plateau, mais ça monte toujours. Il y a beaucoup de gros rochers au loin. Vers 11h30, nous faisons une pause grignotage, nous essayons de nous mettre à l’abri grâce à nos vélos. Nous avons fait 12 km, ce n’est pas si mal.
Nous nous remettons en route jusqu’à la pause déjeuner un peu avant 13h00. Le temps est menaçant au loin.
Repas terminé, nous repartons. Nous avons quelques gouttes mais pas grand chose. Par contre, le vent souffle encore plus fort que ce matin. Il devient difficile d’avancer. De plus, il n’y a plus aucun gros rocher autour de nous.
Il est presque 16h00. Nous apercevons des rochers au loin. Martin dit à Maman que ce serait bien de dormir là. Mais Papa voudrait continuer encore. Maman est fatiguée et vote en faveur de Martin. Papa finit par s’incliner mais redoute la journée de demain. Pour atteindre la frontière, nous aurons encore 60 km à faire !
Nous faisons le tour des rochers, c’est très beau. Il y a des traces de viscaches et des petites crottes, il doit y en avoir beaucoup ici. Martin et Lucas sont ravis de pouvoir jouer dans les rochers et se défoulent ! Nous trouvons un endroit pour planter la tente. A l’abri du vent au début, nous nous retrouvons en plein dedans ensuite. Le vent ne fait que tourner… D’ailleurs, il fait tomber le vélos de Maman, nous enlevons toutes les sacoches et le mettons à terre par sécurité.
Nous ne traînons pas pour faire chauffer le repas, mais le réchaud fait encore un peu des siennes… Ça ne chauffe pas bien vite… Les enfants voudraient rester dehors mais nous les faisons rentrer. Il commence à faire froid et le soleil se cache.
Nous dînons. Quand nous sortons nous laver les dents, nous voyons que nous sommes observés. Une sorte de renard est sur un rocher près de la tente. Nous restons un moment à le regarder. Il se déplace de temps en temps et semble curieux. Maman s’approche un peu, en fait, il y en a un deuxième qui est un peu caché, il est peut-être plus peureux.
Nous allons ensuite nous coucher. Nous espérons vraiment rejoindre le Chili demain mais nous n’y croyons pas trop… Les derniers jours nous font douter. Le problème, ce sera l’eau. Il y a peu voire pas de source naturelle et les véhicules sont rares ou roulent très vite.