23 décembre 19 – De Villa O’Higgins à la frontière – 24 km (8258 km) – 53 km en bateau – J264

Le réveil sonne mais ce n’est pas facile de se lever, il est vraiment tôt ! La bonne nouvelle, c’est qu’il ne pleut pas ! Nous nous préparons sans faire de bruit, chargeons les vélos et nous mettons en route, à 6h30, sans prendre de petit-déjeuner.

Nous commençons par faire un arrêt sur la place afin que les enfants puissent voir le sapin de noël.

S’en suivent les 8 kilomètres de piste. Elle est bonne, c’est vite fait. Par contre, à cette heure matinale, il ne fait pas chaud du tout ! Nous faisons une pause au mirador et admirons les montagnes. Il faut dire que ces derniers jours, nous ne les avons pas beaucoup vues…

Et ça y est ! Voilà le fameux panneau de fin de la carretera austral, c’est presque incroyable ! Nous avons fait les 1247 kilomètres de cette fameuse route ! Nous sommes fiers de nous. Nous en faisons un bilan mitigé, c’est beau, mais la météo ne rend pas les choses faciles ! Les carabineros viennent discuter et nous questionnent. Nous espérons qu’ils vont nous payer une boisson chaude bien au chaud mais rien de rien. Tant pis, nous allons prendre le petit-déjeuner à côté de l’embarcadère.

Et qui voyons nous arriver ? Natalie ! Nous sommes heureux de la retrouver et il en est de même pour elle. C’est marrant de se retrouver dans le même bateau. Elle s’est blessée au genou et a terminé la carretera austral en bus. Ça semble aller mieux, elle veut se dépêcher de terminer son voyage.

Il est l’heure de procéder à l’embarquement. Les sacs des randonneurs sont devant, les sacoches réparties un peu partout et les vélos prennent place à l’arrière. Tout rentre presque au millimètre près ! Nous sommes sur le bateau, la traversée peut commencer !

Tout se passe bien. Nous discutons et nous reposons. Pour s’occuper, les enfants jouent avec le téléphone. Ils ont le droit de piloter assis sur les genoux du capitaine. Ça fait sourire tout le monde. Puis, le bateau doit affronter de grosses vagues. Nous sommes ballottés dans tous les sens. L’embarcation se dresse et retombe sur l’eau. Les enfants sont morts de rire, ils adorent. Nous avons confiance mais c’est tout de même impressionnant. Pour le capitaine, c’est un petit temps normal. La phase houleuse terminée, l’eau redevient calme et nous atteignons tranquillement l’autre rive.

De l’autre côté, il fait toujours beau. Tout le monde s’active pour vider le bateau. Tous les cyclistes envisagent d’atteindre le lago del desierto dès ce soir. Ils partent tout devant et rapidement. De notre côté, le premier kilomètre pour atteindre la douane est déjà difficile, c’est très raide, la piste est mauvaise, nous poussons, les enfants marchent.

Nous rejoignons tout le monde chez les carabineros. Quand nous faisons les formalités, tout le monde est déjà parti. Nous allons donc faire le trajet seul et surtout, il n’y aura personne pour nous aider pour le trek.

Un kilomètre plus loin, nous nous arrêtons pour la pause déjeuner. Le vent s’est levé, il ne fait pas chaud. Au loin, nous voyons la pluie et espérons qu’elle va nous épargner. Nous croisons des marcheurs, ce doit être les gens qui attendent pour repartir en bateau.

C’est reparti. Les six premiers kilomètres de la piste sont très raides, c’est vraiment très dur. Nous passons notre temps à faire des aller-retour pour pousser les vélos. En plus, les enfants font la sieste, les vélos n’en sont que plus lourds !

La première difficulté est terminée. La piste s’améliore un peu mais nous sommes déjà fatigués d’avoir autant poussé. Les enfants aussi sont fatigués. Il faut dire que nous sommes debout depuis 5h30 aussi, ça n’arrange rien !

Peu avant le sommet, nous passons à côté d’un aérodrome, il ne doit pas y avoir beaucoup d’avion par ici… Puis c’est un troupeau de vaches que nous croisons, mais que font-elles ici ? Les trois derniers kilomètres et ça y est, nous voilà à la frontière physique. Nous ne pensions pas que cette première partie serait si difficile. Nous sommes heureux.

Nous plantons la tente ici et ferons le trek demain. Il se met à pleuvoir, nous nous mettons vite à l’abri, prenons le dîner et nous couchons. Cette journée nous a épuisés !

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